- Bruit : c'est franchement celui de ma machine à laver position essorage : le Bandit est entièrement d'origine, à l'exception des pièces d'usures changées et de la bulle. Le pot peut devenir assez sonore pour une gamelle japonaise, mais que le son est moche !

Le bon côté des choses, c'est que je peux entendre ce que me dit Miss Féé Odale, confortablement installée derrière.
- Protection du demi-carénage : le buste a moins d'air, le casque a l'air moins perturbé qu'avec le saute-vent Ermax de mon ER-5 (il n'est là que pour le look, j'ai conscience de sa totale inefficacité). Au delà de 135-140, ma visière se rabat d'un coup : je suppose que c'est la limite de la protection.
- Tenue de route : le cadre est plus rigide que l'ER-5, mais la moto est moins facile, moins franche aussi. Bref, c'est pas un vélo et je peine un peu à m'habituer.
- Freins avant : mordants à l'attaque, après, ni plus ni moins que l'ER-5. On verra avec un liquide neuf.
- Frein arrière : franchement, rien de mieux face au tambour de l'ER-5.
- Selle : confortable, mais il faut avoir fait de hautes études pour comprendre comment on l'ouvre et (surtout) comment on la referme. Mal fichu. ER-5 = mieux.
- Gabarit : euh... Comment dire... Camion ? Paquebot ? Elle se met aisément sur la béquille centrale, mais sa mise en position ne pardonne pas les erreurs.
- Caractère moteur : Ça reprend presque aussi bas qu'un 6 cylindres essence (1500/2000 tr/min), le moteur ne cogne pas, il est très volontaire et monte très haut, poussant tout le long. Pas de coup de pied au cul passé 7500/8000 tr/min, comme il était dit dans la presse. Au démarrage, l'attaque de l'accélération est nettement plus violente qu'avec l'ER-5, mais ça s'estompe une fois que l'embrayage est relâché. Ça pousse légèrement mieux que nos 500, mais rien d'époustouflant : oubliez les racontars des pseudos "moi je sais tout" : il n'y a pas un d'écart monstrueux entre ces deux types de machines.
Je trouve que l'ER-5 a un caractère moteur plus jovial, plus attachant, plus vivant plus... Kawa.
- Le look : j'avoue, la 600 Bandit S bleu clair modèles 2000/2001 m'a toujours fait craqué. Là, j'en ai une, et je la trouve toujours aussi belle. Mais je ne me retourne pas sur une grise, une noire ou une rouge : blue only. Quant au moteur, le vieux bloc air/huile gris est sculptural. Bôôô !
- La boîte de vitesse : il paraît que les boîtes Suzuki de cette époque étaient le summum de l'agrément. Ah ? Certes, pour avoir roulé sur du Yam, c'est sûr que c'est doux et facile. Mais face à une ER-5, sur laquelle on change de rapport avec le gros orteil sans trop lever le pied et qui est équipée de la recherche automatique du point mort à l'arrêt, la Bandit c'est une boîte roumaine.
Excellente boîte face à la concurrence, mais larguée face à une ER-5.
- Vibrations : il y en a pas mal pour un 4 pattes. Allez, je ne pets pas tout sur le compte de la moto : avec une synchro de carbu faite correctement et un train avant révisé, ça ira mieux. Je ferai tout de même le tour des vis possiblement desserrées.
Je précise que mes deux motos ont le même kilométrage : je fais la comparaison sur des bases similaires.
Travaux :
- Changer la jante avant qui a subi les affres d'un nid de poule (par la même occasion, remplacement des roulements).
- Vidange de la fourche et remplacement des joints spys, en même temps que le changement de la jante.
- Synchro de carbu et jeu aux soupapes probablement à faire, car il n'est pas certain que ait été fait à la révision des 24.000 km malgré une facture salée.
Les équipements indispensables :
- Pare-carters (208 kg à vide, donc probablement 238 tous pleins faits !).
- Tapis de réservoir (pour le protéger et mettre enfin l sacoche range-bordel obligatoire).
- Revue technique.
- Manuel du propriétaire et trousse à outils d'origine (je fais confiance aux outils japonais : petits et de qualité) : le vendeur ne les avait pas.